Une association pour les conservateurs territoriaux des bibliothèques

Les conservateurs territoriaux des bibliothèques ont fondé leur association (ACTB)
pour valoriser leur métier.

Organigramme du bureau de l'ACTB

En quête de reconnaissance de leur cadre d’emploi et de leur métier, les conservateurs territoriaux s’étaient réunis une première fois en 2020 pour réfléchir à la manière d’accroître leur visibilité. La réforme de la haute fonction publique, dont le cadre d’emplois des conservateurs est exclu, a été pour eux une “prise de conscience aiguë » quant à la nécessité de faire corps pour être mieux entendus et considérés. 

La nouvelle association se veut représentative de l’ensemble des conservateurs territoriaux des bibliothèques, dont le cœur de métier n’est pas forcément connu des tutelles. L’association veut se constituer pour montrer que les conservateurs territoriaux des bibliothèques sont acteurs des politiques publiques au même titre que les administrateurs ou les ingénieurs.

L’ACTB souhaite ainsi favoriser les associations transversales avec les autres corps de métiers et filières présents au sein des collectivités. En effet, au même titre que leurs homologues, avec qui ils suivent une formation commune à l’INET, les conservateurs territoriaux des bibliothèques poursuivent une mission stratégique et de management.

L’association permettra de pérenniser ce dialogue au service des politiques publiques locales. En promouvant la lecture publique, les conservateurs territoriaux agissent directement sur les politiques publiques. Ce rôle est parfois méconnu des élus. 

L’ACTB a aussi la volonté de conjuguer ses forces avec les autres associations qui existent, notamment sur les questions inhérentes au métier de bibliothécaire. Ainsi, conservateurs d’État et conservateurs territoriaux pourraient se rencontrer et développer un dialogue autour des collections et des publics. Reste à définir la manière d’œuvrer, car, à la différence des conservateurs d’État, les conservateurs territoriaux développent une réflexion fondée sur les besoins de leurs territoires : ils doivent comprendre et répondre aux besoins d’un bassin de population spécifique, en travaillant de manière transversale.

Enfin, la crise sanitaire a rendu encore plus marquante l’invisibilité des bibliothèques sur le plan médiatique. Alors qu’elles ont tout mis en œuvre pour ouvrir au public, elles n’ont en général pas conquis l’espace médiatique.

L’association permettra ainsi de rendre visible les actions des médiathèques et leur action territoriale. La loi sur les bibliothèques permettra de consacrer les bibliothèques comme un opérateur d’aménagement du territoire. Elle aidera aussi, comme cela est le cas dans d’autres pays, à la décision les collectivités territoriales dans un contexte  budgétaire contraint où la culture et la lecture ne sont pas forcément le poste de dépense le plus envisagé.

L’ACTB est constituée de conservateurs aux parcours divers, notamment grâce aux ponts entre fonctions publiques. Aux côtés de William Jouve, actuellement Conseiller Livre et Lecture en PACA qui conserve un lien étroit avec les bibliothèques territoriales en animant le comité de direction des bibliothèques, Anaïs Laborde, directrice adjointe du Réseau versaillais, assure la vice-présidence.

Les membres du bureau sont en prise avec le terrain, parfois via leurs collègues qui œuvrent aussi dans l’opérationnel.

Pour mener à bien ces enjeux, l’association réfléchit à la manière d’être présente sur les réseaux sociaux et sur sa communication globale.

À venir : 

  • un annuaire, une cartographie des membres et de leur compétence spécifique pour faciliter les échanges et éviter la solitude du manager
  • un laboratoire d’innovations pour réfléchir à ce que sera la fonction publique de demain dans les bibliothèques et ce que sera la médiathèque de demain.

Publié le 12/11/2021 - CC BY-SA 4.0

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