Compte-rendu de la réunion du Conseil de coopération du 26 juin 2018
Le Conseil de coopération s'est réuni le 26 juin 2018 à la Bpi

Présents:
Mélanie Archambaud (Bordeaux), Emmanuel Aziza (Paris), Marine Bedel (Rennes et ADBGV)), Jérôme Belmon (service du livre et de la lecture,SLL), Annie Brigant (Bpi), Christine Carrier (Bpi), Thierry Claerr (SLL),  Eléonore Clavreul (Bpi), Gilles Gudin de Vallerin (Montpellier), Mélanie Le Torrec (Lyon), Geneviève de Maupeou (Bpi), Anna Marcuzzi (Strasbourg), Fabrice Menneteau (Val d’Oise), Sophie Perrusson (Association Réseau Carel) Delphine Quereux-Sbai (Reims), Fabien Vandamme-Schlimpert (Nancy), Agnès Schweitzer (Troyes) Mélanie Villenet-Hamel (Clermont Ferrand).
Excusés :
Julien Barlier (Limoges), Marie-Hélène Cazalet (Marseille), (Marion Clamens, Fill), Chantal Ferreux (ABF), Lidwine Harivel (Toulouse) André-Pierre Syren (enssib), Isabelle Westell (Grenoble), Anne-Marie Bock (ABD), Emmanuelle Bompoutou (Cergy-Pontoise), Xavier Coutau (ABD), Magali Haettiger (Brest), Dominique Mans (Clermont-Ferrand), Sylvie Puechbroussoux (BDP du Cantal), Patricia Rémy Troyes),Catherine Schmidt (Troyes).

Accueil par Christine Carrier

  • Tour de table
  • Actualités des travaux à la Bpi 

Calendrier :  la mise en place du chantier aura lieu en avril 2019 pour un début des travaux prévus en juin 2019.  Ils se dérouleront en milieu ouvert pendant 2 ans.
La Bpi a vécu un épisode de grève (remise en cause par une partie des personnels de l’organisation des collections), ces épisodes de grève sont assez rares hors motifs nationaux.

Lecture publique métropolitaine à Lyon par Mélanie Le Torrec

Le projet de la Métropole de Lyon, créée en janvier 2015, a prévu un soutien à l’ensemble des bibliothèques des villes de moins de 12 000 habitants, ce qui représente 40 médiathèques du département du Rhône et 57 communes. La compétence lecture publique n’est cependant pas inscrite dans la loi : ce qui va de soit dans les départements où il n’y a pas de BDP est moins évident dans un département comme le Rhône.
La chargée de la culture à la Métropole de Lyon a souhaité dès le départ associer la BM de Lyon à ce chantier. Cette dernière pilote le projet depuis 2016 et poursuit les objectifs suivants :

  • assurer la continuité du service de lecture publique avec les 40 médiathèques concernées
  • puis co-construire avec les 57 communes de la métropole une stratégie et un schéma de lecture publique métropolitain pour

1/ constituer un réseau,
2/ mutualiser les compétences et
3/ innover avec les publics.

Structuration de la métropole en 3 niveaux :

Niveau 1 :  les 40 bibliothèques des communes de moins de 12 000 habitants
Niveau 2 : les 57 bibliothèques des 57 communes de la métropole
Niveau 3 : coopérations intercommunales par bassin de vie (9 bassins de vie sont pris en charge par la métropole par le biais de commissions thématiques)

Le “Pacte de cohérence métropolitain” sert de socle au travail et récapitule les engagements pris avec l’ensemble des communes envers la métropole et inversement. Dans ce cadre, 53 communes sur 57 ont déclaré leur intérêt pour la lecture publique.
Les services fournis par la métropole pour les bibliothèques sont : des prêts, du conseil, de l’ingénierie documentaire, de l’action culturelle, l’animation du réseau et le numérique. 
La BML a établi une cartographie des besoins en fonction de l’usage plus ou moins important que les bibliothèques rurales font de la BDP (un tiers ont un usage intense de la BDP, un tiers en ont un usage moyen, un dernier tiers un usage très ciblé).
La quantité de prêt initiale était relativement faible (60 000 prêts).

Méthode :
Des enquêtes menées en amont et 3 journées de travail avec les 40 bibliothèques pour partager une vision du service actuel et une vision prospective (sur la politique documentaire, l’action culturelle et le numérique).
Le projet s’est traduit par une convention de délégation de gestion de la Métropole à la ville de Lyon. La métropole conserve la compétence lecture publique et prend en charge la formation, la navette et le soutien aux 57 bibliothèques. La métropole a fourni pour cela 6 agents supplémentaires, des moyens financiers (acquisitions, abonnements numériques, mobilier, développements informatiques) et des moyens logistiques (desserte).
Puis 40 conventions ont été signées avec les communes et la Métropole avec les engagements réciproques. Tous les contrats, acquisitions, etc. sont assurés par BmL.

Bilan :
En 2018, les services sont opérationnels en ce qui concerne le prêt de documents, le portail de ressources numériques, la mission de conseil, d’expertise et d’animation du réseau. De très nombreux projets émanant des 4 référents de territoire sont en cours de réalisation et le dossier sur les extensions horaires est sur la table.
Cette présentation est suivie de nombreuses questions de l’assemblée pour comprendre ce projet complexe et la réflexion globale au niveau des 57 communes avec les différents niveaux d’intervention à mettre en place.  Cette évolution doit également prendre en compte des regroupements de communes avec des communes non métropolitaines mais qui souhaitent s’agréger à ce qui existe (en particulier le portail de l’offre numérique). La réflexion est en évolution constante.La BDP déménage, ses missions ne sont pas remises en cause. La BDP desservait 200 bibliothèques et aujourd’hui elle en dessert 160.
A Troyes, la métropole passe de 120 à 200 000 habitants et  la métropole a demandé à la bibliothèque de Troyes de faire des propositions.
Gilles Gudin de Vallerin souligne le temps nécessaire à la construction de ce type de projets mais également la fragilité de ces constructions qui ne s’appuient pas sur du législatif. Ce patient labeur peut également être détricoté par des décisions politiques.
A Bordeaux, la gestion du portail est assurée par la ville et les communes participent au prorata de leur population. La métropole est en charge de la maintenance de l’outil tandis que la ville gère l’éditorialisation du portail.
A Rennes, une étude est lancée pour évaluer l’opportunité d’un élargissement des compétences culturelles de la métropole, en particulier pour la lecture publique et l’éducation artistique et culturelle.
A Clermont-Ferrand, tout est transféré à la métropole depuis 2005.
Pour le Grand Paris, le paysage est également très complexe. Il est proposé de demander à la DRAC Ile-De-France une présentation du paysage pour la prochaine réunion du Conseil de coopération.
A Strasbourg, toutes les communes ont rejoint le réseau des bibliothèques et bénéficient d’une carte commune, sans que la compétence ne soit transférée ; le travail se partage en bonne intelligence avec la BDP.Cet équilibre tient tant qu’il n’y a pas de crispation politiques entre les communes. Aujourd’hui l’élue à la culture de la ville est également l’élue métropolitaine et la métropole travaille à un projet de 4eme médiathèque métropolitaine (ouverture prévue en 2021, soit après les élections).
A Nancy, il y a également trois niveaux qui coexistent : la BM de Nancy, 5 bibliothèques métropolitaines avec une carte commune et le sillon Lorrain pour la bibliothèque numérique de référence. Il y a donc un volet physique où chacun gère son établissement et un projet numérique commun autour de trois sites (Mosaïque,  le kiosque lorrain (presse ancienne) et un projet de Galerie (patrimoine) avec des institutions muséales. Le projet prévoit d’inclure des “territoires associés” mais il est nécessaire au préalable de répondre aux questions que cela pose : la maintenance du site (aujourd’hui, elle se fait avec un developpeur maison -ATOL), l’acquisition de ressources (marché), l’augmentation des capacités de l’entrepôt, etc.
A Reims, tout est resté municipal. Les 143 bibliothèques de la communauté urbaine sont gérées a minima et aucune commune ne souhaite ouvrir le débat. La BDP continue à travailler avec ces bibliothèques.

Présentation du “Plan bibliothèques” et des projets du Service du livre et de la lecture, par Jérôme Belmon

Le rapport Orsenna a servi de base à un plan présenté le 10 avril 2018 par la Ministre (cf. discours en ligne sur le site du ministère de la Culture). Il est structuré autour de deux axes importants :

1/ “Ouvrir plus »

La dotation générale de décentralisation (DGD) comprend un concours particulier pour les bibliothèques territoriales doté de 80,4 millions par an, avec un abondement depuis 2018 de 8 millions d’euros pour l’extension des horaires d’ouverture des bibliothèques. Ces crédits nécessitent une forte mobilisation des porteurs de projets.
58 projets ont été présentés en 2017 et 207 en 2018 : 265 projets financés par cette enveloppe.
Christine Carrier demande si cette enveloppe permet de faire parvenir des nouveaux dossiers ou si le crédit est épuisé pour les 5 ans à venir [l’Etat s’engage à soutenir les projets sur 5 ans]. Jérôme Belmon assure que l’arrivée de nouveaux projets permettra de demander une enveloppe supplémentaire. Chaque année, la DGD bibliothèques est consommée entièrement : un point est fait pendant l’été pour répartir les crédits disponibles à l’automne vers les DRAC ayant besoin de crédits.
Un vademecum sur les horaires d’ouverture a été conçu pour les DRAC qui décident des taux de soutien et qui versent les aides, potentiellement pour les 3 premières années. Cela permet de simplifier les procédures et de donner des garanties aux collectivités.
Marine Bedel fait remarquer que le “Pacte financier”, signé par les collectivités et les engageant à limiter l’augmentation de leurs dépenses, peut être un frein pour les grandes collectivités.
Le SLL explique que les services du premier ministre ont été sollicités afin que les aides aux bibliothèques soient retirées du pacte financier, mais aucune dérogation a été obtenue. Le souhait du gouvernement est de cibler les quartiers politiques de la ville (QPV), les cœurs de villes et les zones rurales.
Marine Bedel fait valoir que si toutes les villes de plus de 100 000 habitants dont les bibliothèques sont censées ouvrir 50h, obtiennent les aides de la DGD pour parvenir à ce résultat, le coût total serait de 30 millions d’euros et émet un doute sur la capacité de l’Etat à dégager la totalité de cette somme.
58 projets ont été présentés en 2017 et 207 en 2018 : 265 projets financés par cette enveloppe.

2/ “Ouvrir mieux”

Le Service du livre et de la lecture précise que la circulaire DGD bibliothèques va évoluer cet automne pour assouplir dès 2019 la définition des “mètres carrés bibliothèque » si celle-ci s’ouvre à d’autres services municipaux ou d’autres espaces (coworking, services administratifs, recherche d’emploi etc.) et élargir ainsi le périmètre des dépenses éligibles.

Christine Carrier pose la question de la réponse de l’Etat pour les Départements qui ferment leurs BDP. Le Service du livre et de la lecture précise que la lecture publique ne peut pas être considérée juridiquement comme une compétence obligatoire pour les départements. La parution des résultats des travaux de Bibliodroit reviendra sur ce point.

3/ Education aux médias et à l’information (EMI) en bibliothèque

Le cabinet de la Ministre a choisi de s’appuyer sur l’association UnisCité pour le déploiement de volontaires en services civiques en bibliothèque sur l’EMI ; ces volontaires doivent être formés et intervenir en binôme pour animer des ateliers sur l’éducation aux médias.  L’objectif est de recruter à terme 400 services civiques, après des expérimentations. Ainsi à Valence, 10 à 12 services civiques seront accueillis et formés dès la rentrée de septembre-octobre 2018.
D’autres territoires (Puy de Dôme, Cantal, Val d’Oise et Charente pour 2018 et Dunkerque, Brest, le Bas et le Haut Rhin, Strasbourg, Grenoble pour 2019) se disent intéressés pour 2019) et l’ensemble sera suivi par le comité de pilotage EMI en bibliothèque.
Le CLEMI qui organise chaque année la Semaine de la presse et des médias à l’école (pour la 30e édition, en 2019, il élargira le périmètre de son action) est partie prenante du projet.
La Bpi est un acteur majeur sur ce dispositif pour accompagner la formation des bibliothécaires à partir de son expérience et prévoir des temps d’échanges sur les pratiques entre les différents acteurs et les bibliothèques précurseures dans l’éducation au médias (cf article de la Gazette des communes du 4 juin 2018 “Les bibliothèques à l’offensive contre la désinformation”). Une journée d’étude sera organisée en novembre à la Bpi sur l’EMI pour échanger sur les bonnes pratiques.
Suite à cette expérimentation, le SLL reviendra vers chacun des territoires pour construire un vademecum.
Fabrice Menetteau précise que pour le Val d’Oise, il y a une volonté pour chaque territoire de choisir les binômes de services civiques. Il est précisé que pour les Services civiques, les actions prioritaires sont l’EMI, l’aide aux devoirs, les ateliers de langue, et d’autres sujets en lien avec l’intérêt du réseau, à l’exception de l’extension des horaires d’ouverture.  La Bnf sera aussi un partenaire de ces actions.

A la question d’une nouvelle communication autour du plan Bibliothèques, Jérôme Belmon répond qu’il faut attendre les arbitrages financiers (le PLF 2019 se décide en juillet) et la rentrée pour de nouvelles annonces.

4/ Formation des agents territoriaux

La Ministre souhaite travailler à une convention avec le CNFPT pour mieux orienter la formation et accompagner le changement avec diverses institutions (les DRAC, les délégations régionales du CNFPT, la BnF et l’offre de formation des CRFCB ainsi que les associations professionnelles qui ont une offre de formation avec déclinaison au niveau régional). Ces dispositifs seront soutenus financièrement par l’Etat.

5/ Réforme du livre III du code du patrimoine ( partie dédiée aux bibliothèques)

Quelques petits ajustements vont permettre de traduire dans la partie réglementaire ce qui est passé dans la loi : intercommunalité, prise en compte des BMC de Colmar, Metz et Mulhouse, définition de ce qu’est un document patrimonial en bibliothèque.
Par ailleurs, le chantier d’un plan de signalement des collections du patrimoine manuscrit et imprimé est relancé avec la BnF.
 

Présentation du vademecum relatif à  la mise en œuvre de l’exception handicap dans les bibliothèques par Vanessa Van Atten, SLL, chargée de mission aux publics empêchés

La rédaction de ce Vademecum s’est achevée en janvier 2018. Tous les documents dont il est fait mention ici sont à retrouver.
Il fait suite à un rapport d’inspection interministériel sur l’édition adaptée (2017) dont l’une des recommandations pour le livre et la lecture était d’inciter les bibliothèques à demander l’habilitation “exception handicap”.
Objectif : avoir d’ici 2020, 300 bibliothèques habilitées (Bpi, Bnf , BU, BM, Cité des sciences, etc.). Le vademecum est un outil pour atteindre cet  objectif ambitieux. Le but est de mailler le territoire, toucher les têtes de réseau pour que, à terme, une ou deux bibliothèques dans chaque département soient représentées.
Le vademecum valorise et encourage la mise en place de projets de service inclusifs, en direction des publics fragiles et permettant la diffusion de l’édition adaptée.
Il rappelle également le cadre législatif et réglementaire qui permet de faire ce travail de mise à disposition dans le respect du code de la propriété intellectuelle (les collections adaptées ne sont pas ouvertes à tous, la consultation est réservée aux  personnes handicapées et éventuellement aux familles, accompagnants, aidants).
L’évolution récente du dispositif  a permis :

  • une ouverture aux publics DYS
  • les organismes habilités depuis 2017 ont la possibilité de mutualiser les adaptations sur la plateforme PLATON (BnF)

Il sera également nécessaire de renforcer l’implication de l’Education nationale, notamment pour les manuels scolaires adaptés. Les formats déposés sont des PDF, moins maniables que d’autres formats. Enfin, il faut mener un travail d’information auprès des fédérations liées au handicap.
Par ailleurs, les aides à la diffusion du CNL vont évoluer en 2019 et permettre de soutenir des projets en direction des publics handicapés.

Mélanie Villanel, membre de la commission du CNL en charge de ces aides signale un malentendu sur la définition des publics empêchés qui a amené le CNL à refuser de beaux projets et à en accepter d’autres médiocres car les difficultés sociales, par exemple, n’étaient pas intégrées. De plus la question de la taille de la commune (pour mémoire -3500 hab) s’est révélé un critère insuffisant pour la pertinence de l’accompagnement.
La diffusion du vademecum dans sa version papier se fera à partir de septembre.
Il est souligné que les élus sont souvent sensibles aux questions d’accessibilité. Les dates des prochaines réunions de la commission accessibilité (instance qui examine les dossiers d’agrément) sont en ligne.

Réseau Carel par Sophie Perrusson,  Présidente

Rappel des objectifs de l’association  : Réseau Carel promeut les ressources numériques en fournissant aux bibliothèques de lecture publique les informations utiles pour contribuer à l’aide au choix documentaire. L’association s’intéresse particulièrement aux actualités des ressources numériques (nouvelles ressources, mais aussi débats, informations, discussions, avis sur les  évolutions des modèles, etc.) et propose, pour chaque ressource entrée au catalogue Réseau Carel une fiche de présentation, d’évaluation des ressources et des tarifs négociés-plafond- avec l’éditeur.
Participer à Réseau Carel, c’est aussi être informé et informer des sujets qui alimentent l’actualité liée au numérique, la possibilité d’échanger sur des aspects techniques et juridiques pour promouvoir un accès simplifié des établissements de lecture publique aux ressources numériques.
Réseau Carel a une fonction d’ambassadeur sur le sujet des ressources numériques et peut être invité à donner son avis dans des instances institutionnelles (participation au groupe de travail sur le numérique au Sénat par exemple).
Le bureau et le Conseil d’administration seront modifiés lors de l’Assemblée générale de 2019.  Réseau Carel recrute pour son bureau et son conseil d’administration et invite les collègues intéressés à se faire connaître pour participer à ce réseau d’échanges et de discussions autour des enjeux du numérique et de son accès. Dans ce cadre, Réseau Carel  peut prendre en charge une partie des frais de transport.
Sophie Perrusson présente la journée sur les ressources numériques de presse en ligne qui aura lieu le 16 octobre 2018. Le formulaire d’inscription est en ligne sur le bas du programme.

Présentation des procédures de négociation  de Réseau Carel (à télécharger aussi à droite de cette page).

Emmanuel Aziza, pour la ville de Paris, demande si, en raison des contraintes budgétaires, les offres hybrides sont ou vont être négociées par Réseau Carel. Cela supposerait un développement des missions de la négociatrice car il s’agit de négocier avec des  « interfaces » comme Ebsco. Les offres des opérateurs sont à observer, cependant elles sont sont volatiles et il faut être vigilant sur les conséquences juridiques.
Fabien Vandamme (qui représente la ville de Nancy et fait aussi partie du bureau de Réseau Carel)  évoque Zinio.
Marine Bedel souligne que le numérique est bénéfique à Rennes, en particulier pour le créneau de la presse étrangère.

Présentation du plan lecture Lire à Paris par Emmanuel Aziza 

A lire in extenso ici.
Au départ, ce plan était destiné aux élus avec un objectif interne, pour faire suite au schéma directeur mis en place il y a 40 ans et rendre visible les évolutions du réseau. Pour mémoire, depuis les années 2000, la ville a porté un grand nombre de constructions, ce qui a permis un rattrapage en termes de superficie.
Ce plan remplit plusieurs missions :

  • Advocacy en direction des élus
  • Soutenir les budgets
  • Enjeux électoraux importants  autour des ouvertures et constructions
  • Développement des actions sociales et des actions pour la jeunesse
  • Il a pu être dit que ce plan n’allait pas suffisamment loin et se contentait de décrire l’existant. Mais cela signifie, en creux que les actions et les missions sont connues.

Ce plan décrit 3 objectifs :

  • 1/ Service public de la culture, de la découverte, de l’éducation tout au long de la vie
  • 2 /Accueil
  • 3/ Actions vers le public
  • Des fiches résultant de groupes de travail proposent des perspectives et des focus sur ce qui marche, les facteurs de réussite. Il permet de mettre en valeur les méthodologies des projets.

En cours :

  • Une convention est en cours de rédaction avec la Bpi (Paris intègre Eurêkoi et Les yeux docs)
  • Des actions relatives à l’éducation aux médias existent déjà et seront développées avec la Bpi

Deuxième acte :
Élargissement des ouvertures du dimanche pour 2 nouvelles bibliothèques en 2020. 40% des effectifs du réseau travaillera le dimanche
Signature d’un contrat Etat-Collectivité comprenant un programme de construction d’une grande bibliothèque dans le XIIIème, avec/dans une résidence étudiante, ce qui permettra d’étudier des usages et des services différenciés en fonction des horaires (par exemple : espaces de co-working sans documents pendant les heures de fermeture) ainsi qu’un programme dans le XIXème, hors habitation mais attenant à une maison des réfugiés qui permettra de proposer un espace café, des ateliers de conversation, etc.
Ces projets permettront une montée en compétence sur les questions d’organisation face à la cohabitation des publics (comme à Vaclav Havel ou Françoise Sagan) et le partage de responsabilités avec des partenaires ou encore la formation et l’investissement des bibliothécaires.

Marine Bedel s’interroge sur la marge de manœuvre des directeurs de bibliothèques à Paris. Emmanuel Aziza précise que le directeur fait valider son projet d’établissement pour deux ans au regard du plan livre à Paris et des moyens humains et matériels et qu’il y a un enjeu important autour du renforcement de la capacité des encadrants à ne pas être isolés.

Travail sur l’inclusion et la mixité sociale : traiter la question des adolescents à la bibliothèque (prévention notamment en termes de comportement vis-à-vis des bibliothécaires), avoir des profils de poste de médiateurs, continuer sur les contenus (les mordus du polars/des mangas, des jeux), proposer des résidences d’artiste, prêter des livres anciens de la bibliothèque historique de la ville.
Les leviers d’action :

  • le contrat de territoire
  • le développement d’une enquête sur les non publics
  • un plan de formation renforcé
  • une implication des syndicats sur les évolutions des métiers

Gilles Gudin de Vallerin interroge l’utilisation des Ideas box à Paris au vu des tarifs élevés de formation et de maintenance. Emmanuel Aziza précise que la ville en possède deux qui exigent présence et accompagnement. Elles sont utilisées en gymnases d’accueil d’urgence avec du personnel associatif formé et pour des événements (hors-les-murs, Paris plage). Le côté ingénieux et esthétique du projet permet d’être repérable et repéré. Pour en savoir plus, c’est ici.

Bilan d’étape des actions de coopération, par Eléonore Clavreul

Le bilan d’étape des conventions en cours se fera par le biais d’un questionnaire au fil de l’été et sera analysé par la future chargée de coopération nationale avant la fin de l’année 2018.

Expérimentation des ressources d’autoformation proposées à une vingtaine de bibliothèques 

Les deux premières années sont nécessaires à la mise en place des projets et les deux suivantes permettront le développement des projets. Les ressources plébiscitées sont celles qui proposent des savoirs de base, niveau débutant et dont l’ergonomie comme le modèle d’accès sont les plus simples à prendre en main. Les éléments sont à retrouver sur le site pro.bpi.

Les yeux docs 

26 bibliothèques inscrites fin 2017, 39 fin juin 2018. Les derniers arrivés sont la ville de Paris, la BDP du Rhône, la BU de la Rochelle et le CE de la MAIF. Il y a 309 films au catalogue mais une arrivée importante est prévue pour le deuxième semestre 2018. Une première réunion de réseau de ces bibliothèques se met en place (fin 2018 ou début 2019). Une newsletter a été lancée pour mieux faire connaître l’offre et faire vivre ce réseau, partager les bonnes pratiques et les expérimentations.

Eurêkoi 

Le réseau poursuit son développement (service recommandation et nouvelles bibliothèques intégrées). La remplaçante de Silvère Mercier est Vanessa Derouen (rentrée 2018). La prochaine réunion de réseau est le 13 novembre 2018 et abordera les questions de communication au niveau local.
La salle échange sur l’organisation du travail lié à ce service mais également le temps de travail requis, le temps de réponse ainsi que sur la problématique de la desserte (puisque le service ne sert pas que le territoire mais des usagers qui ne vont pas en bibliothèque). Pour la ville de Paris, par exemple, un allègement du temps de service public a été mis en place pour les agents répondants.

Echanges de professionnels 

Projet à mettre en place entre la Bpi et les bibliothèques partenaires [un mail de sollicitation sera envoyé aux partenaires]

International 

La Bpi co-finance deux bourses du CFIBD pour des collègues territoriaux. Un collègue de Martigues va en bénéficier et pour la première fois, la bibliothèque de Montreuil présente une conférence et assiste au congrès de l’IFLA. La collègue a pu bénéficier d’une bourse du CFIBD.
L’IFLA est également venue à Paris au printemps pour deux jours de travail sur le projet “Global Vision” . Ce travail est ensuite décliné (juin, juillet 2018) à Bordeaux (12 juillet), Lyon (9 juillet), Paris (28 juin de 10h à 12h à la Bpi) et Strasbourg (29 juin) grâce au CFIBD.
Le travail commun entre l’enssib, l’ABF, le CFIBD et la Bpi a permis d’alimenter un site et de réaliser une brochure ainsi qu’un jeu (téléchargeable sur le site) autour des enjeux liés à la place des bibliothèques dans l’atteinte des objectifs de développement durable.

L’international est un axe de travail qui va figurer dans la convention avec la Ville de Lyon.

Voyage d’étude 

Dates : 1, 2 et 3 octobre 20181, 2 et 3 octobre 2018

ProgrammeProgramme

1er octobre : Bibliothèque DE KROOK, à Gand, Belgique (ouverture mars 2017) et La DOK de Delft, Pays-Bas (nuit à Delft)
2 octobre : OBA d’Amsterdam + (au moins) 2 bibliothèques du réseau ouvertes récemment (nuit à Amsterdam)
3 octobre : LILLIAD de Lille

Pour mémoire, le voyage aller-retour à partir de la France est à la charge de votre collectivité. La Bpi prend en charge l’hébergement sur place, ainsi que les frais de restauration et de transport. Un article sera demandé aux participants pour le site professionnel de la Bpi.

ActualitésActualités

De retour du congrès de l’ABF : un compte-rendu est en ligne

Journées d’études récentes et prévues 
19 juin : Actualité de la recherche avec l’enssib

Programme 2018 :

  • Réseau Carel (la presse en ligne) 16 octobre
  • Strasbourg (citoyenneté et bibliothèques) 12 novembre
  • Limoges (la place des parents en sections jeunesse) 12 novembre
  • ABF/SRL Limousin (les migrants en milieu rural) 19 novembre
  • Education aux médias, Bpi et SLL,  27 novembre

Programme 2019 :  

  • Handicap (dyslexie) avec la ville de Paris
  • Illettrisme (à confirmer avec Grenoble)
  • Musique (à la Bpi avec l’ACIM)
  • Cinéma (à la Bpi avec Images en bibliothèques – à confirmer)
  • Actualité de la recherche, à la Bpi avec l’enssib

Date du prochain conseil de coopération : un Doodle va être lancé proposant des dates entre fin décembre et début janvier. Le lundi ne sera pas proposé en raison des impératifs de calendrier de Christine Carrier.

Publié le 26/07/2018 - CC BY-SA 4.0

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